Une interview de City Hunter
par Leang Chhay CHEA

Je ne défends pas la Terre mais les Femmes de la Terre (surtout les plus jolies) CITY HUNTER

Interviewer: Femmes auditrices d'Anima, voici le grand, le beau NICKY LARSON.

City Hunter: Non, s'il vous plaît. Appellez-moi sous mon vrai nom à savoir Ryo Saeba. Bon, alors où sont les jolies admiratrices que vous m'avez promises ?

I: Tout à l'heure. Pour l'instant, c'est l'interview.

CH: Ouais. C'est pas sympa.

I: Première question. Quel âge as-tu ?

CH: 20ans. Pas intéressante cette question, allez, la suivante !

I : Quel est ton métier exactement ?

CH: Je fais le métier le plus utile au monde : Tueur professionnel. Je débarrasse la pire racaille de ce monde et cela sans aucun problème de conscience. J'évite à ce que mes clients se salissent les mains. C'est un métier où il ne faut pas avoir de pitié.

I : Alors moi, je peux vous engager et tuer, je sais pas, le voisin d'à côté ?

CH : Non, évidemment ça ne marche pas comme ça. Avant d'accepter un travail, je dois d'abord rencontrer le client pour connaître ses intentions. Si ce client arrive à toucher mon coeur, j'accepte le boulot.

I : Toucher votre coeur ? Quel genre de clientèle prenez-vous alors ?

CH : Je n'accepte uniquement que des CLIENTES. C'est clair, non. Alors toi, la fille qui m'écoute si tu as besoin d'un nouvel petit ami. Contacte-moi.

I : Pas de pub, s'il te plaît. Au fait, comment on doit te contacter ?

CH : Très simple. Allez à Shinjuku, un quartier de Tokyo. Entrez dans le grand magasin My City. Trouvez le panneau d'annonce. Inscrivez vos coordonnées et mon assistant vous contactera.

I : Ah bon ? Vous avez un assistant.

CH : Oui. C'est plutôt une assistante. Elle s'appelle Kaori.

I : Peux-tu nous en dire plus ?

CH : C'est la soeur de mon défunt assistant. Il a été tué par l'Union Teope, une organisation internationale. Je l'ai recueillie chez moi.

I : Elle habite chez toi ?

CH : Oui.

I : Ca doit créer des liens. Vous sortez ensemble ?

CH : Tu rigoles ? Non, Kaori et moi, comment pourrions nous dire ... Je suis sa famille. En fait, je suis à la fois son père, sa mère, son frère et sa soeur. Tu vois? Bon où sont les filles ?

I : A la fin de l'interview. Sinon, ne me dis pas que tu fais uniquement tueur professionnel.

CH : C'est vrai, je me retrouve des fois à faire des boulots de garde du corps.

I : De femmes, surtout jolies, je suppose.

CH : Vrai. Ce sont des affaires parfois compliquées pour avoir plus d'informations, lisez le manga à mon nom, il est très bien.

I : Justement, nous y reviendrons tout à l'heure. Mais au fait, pourquoi City Hunter ?

CH : Peut-être parce que mon terrain c’est la ville.

I : C'est un peu léger ...

CH : Oui, mais tu sais, j'ai 20 ans !

I : Sinon faisons comme un certain magazine, parlons de tes loisirs. Que fais-tu en dehors de ton travail ? Tu t'entraînes au tir ?

CH : Non, je suis très adroit pour ne pas dire le meilleur. Pour le savoir, lisez les volumes 33 et 34 du manga. En fait, je fréquente beaucoup ce que vous appelez en France des restaurants végétariens. C'est là qu’on y boit du jus de pomme et où la limonade coule à flot.

I : Tu es végétarien ?

CH : Non. Au Japon, ce sont tout simplement des cabarets. Et le jus de pomme et la limonade, c'est de l'alcool.

I : Tu n'as pas peur de tes rivaux  ?

CH : Non, pas vraiment. Je suis le meilleur et il faut vraiment en vouloir pour m'abattre. J'ai déjà été confronté à ce type d'affaire-là. Parfois ils n'hésitent à utiliser les moyens le plus déloyaux.

I : C'est-à-dire ?

CH : Comme par exemple, enlever Kaori. Et là, je leur fais comprendre qu'il faut pas me faire chier.

I : Venons-en au manga. Qu'en penses-tu ?

CH : Honnêtement ? C'est très beau graphiquement. Et je peux avouer une chose : je tomberai amoureux de chaque demoiselle que Tsukasa Hojo a dessiné !

I : A ce point-là ?

CH : Oui. Tu vas me dire que ça ne changera pas des magazines porno que je lis.

I : S'il te plaît, il y a des jeunes qui nous écoutent.

CH : Désolé. Je ne sais pas quoi dire d'autre si ce n'est qu'Hojo est très fort. On dit qu'il dessine toujours les mêmes types de personnages. C'est vrai. Mais quand on a la même expérience que ce mec-là, on peut se le permettre. Je le comparerai à Tezuka. Point de vue character design des personnages, c'est toujours le même. Comparez le manga Black Jack au manga Bouddha, il y a des personnages qui se ressemblent étrangement.

I : Tu es très fort. Une autre critique.

CH : Oui, le scénar. Un peu léger dans les volumes 10 à 30 environ. Mais il est excusé puisqu'il se rattrape sur la fin dès le volume 33. C'est du Tsukasa à son apogée tant graphiquement que scénaristiquement. On peut regretter que Tsukasa n'ait pas imaginé de fin à mon histoire. On reste sur notre faim. Il n'y a pas de conclusion contrairement à son autre grande série : Cat's Eye. Il faut dire que les relations entre Kaori et moi n'ont pas bougé.

I : On peut le constater dans les deux téléfilms post manga : Secret Service et Good Bye My Sweatheart.

CH : Oui, pas d'évolution notable. On reste dans le conventionnel. Mais le dernier opus de mes aventures n'est pas mal. Dommage qu'il ne soit pas sorti en France car là les méchants sont de vrais méchants.

I : C'est vrai. Dans la série télé, ils s'appellent Marcel, Robert, Maurice ...

CH : Faut dire que le doublage est à la fois bon et ridicule dénaturalisant l'histoire originale.

I : Au fait, que penses-tu du nouveau générique français sur France 2 ?

CH : Du Doc Gynéco ...

I : En gros ?

CH : J'aime pas Doc Gynéco.